Une semaine à Londres avec un petit budget
Pour ma première contribution sur ce blog de voyages, je viens vous parler d’un séjour à Londres que j’ai fait en 2010, durant la semaine du 22 mai. Je suis parti 7 jours au total et pour vraiment pas cher. Avec un peu de débrouillardise et de motivation, Londres est une capitale où l’on peut faire énormément d’activités gratuites et je vais vous le prouver tout au long de mon témoignage.
1er jour : voyage en Eurostar et balade vers Tower Bridge
Voyage en train épuisant, voila l’essentiel à retenir de cette journée. Après un réveil aux aurores, l’aventure n’attend pas, direction Gare du Nord pour le grand départ. Cette gare me rappelle de nombreux souvenirs. Là échange de quelques Euros contre très peu de Livre (c’est du vol, ne plus échanger là-bas) puis je passe la frontière et m’installe dans l’Eurostar.
2h30 plus tard, le ciel gris Londonien m’accueille dans une douce journée de printemps. Direction Paddington pour rejoindre mon auberge de jeunesse, Equity Point London. Je fais donc l’achat d’une carte de transport d’une semaine illimitée obligatoire. 30 Livres. Sur place j’occupe une chambre qui peut contenir 6 occupants pour une salle de bain. Réflexion personnelle sur la chambre, peu de commodité, mais lit agréable.
Il est donc 13h quand je décide de visiter le quartier de Tower Bridge. La visite commence par le tour extérieur de la tour de Londres, j’ai déjà eu l’occasion de voir les joyaux de la couronne plus petit, puis pause sur un banc pour admirer le Tower Bridge. Je me lance ensuite dans la visite de 12 églises Londoniennes, comme indiqué dans Londres en quelques jours, édition Lonely Planet. Cela est inintéressant et j’abandonne au bout de la 3e, pour pique-niquer sur les bords de la Tamise.
Après cette collation tant attendue, mes pas me mènent au Tate Muséum. Je résumerais cette expérience qui est l’art contemporain par cette petite phrase qui me trottait dans la tête durant la visite : « je ne sais pas ce que ça représente, mais ça le représente bien. » Visite terminée, direction la cathédrale St Paul. Précisons quand même que certaines œuvres exposées dans le Tate sont superbes et qu’après avoir fait un petit jeu interactif sur les peintres dans le musée et avoir obtenu 29 points à égalité avec une Italienne et devançant 4 autres participants, la machine désigna l’italienne gagnante. Cela reste encore une incompréhension. Enfin bref, l’extérieur de la cathédrale St Paul est magnifique, mais je suis fatigué et j’ai mal à la tête. Je regagne donc mon hôtel, qui est pour rappel une auberge de jeunesse. Il est 17h15.
Douche obligatoire, puis étude de l’itinéraire à emprunter demain pour poursuivre la visite. Après une longue et mûre réflexion ce sera le quartier de Westminster avec la relève de la garde devant Buckingham Palace et Big Ben. A 19h mes colocataires sont rentrés, 3 allemands et une allemande, parlent très peu Anglais et beaucoup Allemand. D’ailleurs ne s’arrêtent jamais de parler, Allemand bien entendu.
20h30 je suis crevé, l’Allemand parle toujours et je finis d’écrire ces quelques mots. Bonne nuit et à demain.
2e jour : Buckingham Palace
Levé 8h30, puis départ pour Buckingham Palace à 10h après avoir pris un copieux petit déjeuner. Rien à voir avec les petits déjeuners des YHA, là pas une madeleine à emporter, il faut se contenter de céréales et de pain. Sur le coup de 10h30 arrivé enfin à St James Park, où je suis frappé par une colonie d’éléphants descendant vers Buckingham Palace. Ce sont de petites statues de plastique, disons 1m50 sur 2m décorées. Chaque éléphant peint est unique et ils se tiennent en file indienne. Puis après observation des alentours je m’aperçois qu’il y a des petits éléphants partout, que ce soit dans le parc ou dans le reste de Londres. Cela est dû sans doute à une fantaisie de plusieurs artistes locaux. Après quelques photos direction le palais pour la relève de la garde. La matinée étant magnifique, je ne suis pas tout seul. Il faut dire que je me serais cru dans le sud sous ce ciel bleu et ce soleil chatoyant. J’estime la température extérieure à 25°C, c’est vous dire !
Le défilé fini, j’ai la gorge sèche, je me mets donc en quête d’une bouteille d’eau. Mission réussie lorsque je trouve un Tesco (similaire à Franprix en France). J’en profite également pour acheter mon déjeuner. Puis direction Big Ben et ses environs.
Avant de continuer mon récit, je me dois de vous prévenir que ce qui suit relève de la croyance, du mythe. Que tout élève de Bordeaux 3, hippies ou révolutionnaire s’assoient. Car j’ai trouvé un petit village d’irréductible fou. Je vous parle d’un hameau, d’un havre de paix où le Capitalisme n’a pas cours !
Son nom « Democratic Village », son emplacement Parliament Square, son nombre d’habitants, une trentaine de tentes, ses revendications, diverses et variées, que nous résumerons par ce terme de revendication hippies. Son slogan « Capitalism isn’t working… Another world is possible! »
Oui amis de Bordeaux 3, le paradis existe ! Enfin les prémices, alors venez nombreux en pèlerinage pour renforcer les rangs de ces compatriotes, et remporter la lutte, que dis-je, la guerre, contre le capitalisme. Courage mes frères un jour viendra… un jour viendra.
Après m’être senti comme Alice aux pays des merveilles, ou plutôt comme quelqu’un qui vient d’assister à la parade de Disneyland, non mieux encore, comme Alice qui assiste à la parade de Disney aux pays des merveilles, je repars vers Regent Street, car tout rêve a une fin. Il faut préciser à ce moment du récit que je n’ai rien contre les hippies, juste que j’ai les pieds sensibles, du coup je ne suis pas à l’aise dans des sabots, que je manque de calcium du coup je ne peux pas rester la main tendue trop longtemps, que je suis quelqu’un de timide quand il s’agit de s’exprimer à l’oral et que par manque de chance je fais de l’asthme, du coup je ne peux pas fumer. Ce qui par conséquent limiterait mes activités au sein du groupe. Voilà.
Je fais donc un peu de lèche vitrine en cette fin de journée, en n’oubliant pas de rentrer dans le magasin Abercombi and Fitch. Mixte entre une discothèque et la bibliothèque de Poudlards, que dire, Waouu ! A faire absolument, ne serait-ce que pour les créatures de rêve employées dans la boutique. Après cette halte au paradis, rassurez-vous pas le même que les hippies (ouf !), direction Legoland dans le sous-sol d’un magasin de jouet. Là une statue de Buzz l’éclaire en Lego haute de 1m60 me nargue, en face, des briques Lego en vrac disposées sur une table. Je me lance donc dans la réalisation de ma propre statue. 30min de perdu, voila le résumé. Puis retour au bercaille, ma cheville me fait souffrir et je suis crevé. Réflexion sur l’itinéraire de demain, ce sera Harrod’s et les musées de South Kensington. Détente en salle commune de l’auberge de jeunesse, bar, puis dodo.
3e jour : Victoria and Albert Museum & Natural History Museum
Réveil douloureux avec les restes du mal aux jambes de la veille. Pti dej copieux puis direction Harrod’s. Effectivement c’est beau. Achat d’une bouteille d’eau dans le prestigieux magasin, histoire d’avoir un sac plastique à l’effigie de Harrod’s plutôt que Tesco.
Après cette courte visite, la journée ludique commence enfin avec la visite du Victoria and Albert Museum et la visite du Natural History Museum. Petite pause internet au V&A Museum où des ordinateurs sont à disposition. On est Jeudi, lecture donc, de Naruto obligatoire. Les 2 musées sont très beaux et très grand, cela me prendrait trop de temps à citer tout ce que j’ai vu et tout ce qu’il y a à voir.
Je retiendrais les répliques gigantesques de fragments de temples et le squelette du diplodocus.
Pour finir cette journée traversée de Kensington Garden où se trouve le Albert Mémorial. Demain ce sera le même quartier, mais d’autres musées.
4e jour : shopping
Ce matin réveil difficile, voire impossible, faut dire que j’ai fais la fête une bonne partie de la nuit, donc changement de plan. Ce sera grasse matinée, puis shopping à Soho, Covent Garden et Chinatown.
Il est donc 12h quand je quitte l’auberge pour me rendre dans le cœur vivant Londonien. Là, ayant loupé le petit déjeuner, je m’arrête à Burger King histoire de remplir mon ventre resté vide depuis 15h la veille. Après cette courte pause et le trajet en métro me voila émergeant sur Picadilly Circus. 1er impression, ça grouille de monde, 2e impression, ça change des musées d’hier. Je fais un petit tour puis je prends la direction de Shaftesbury Avenue pour me rendre dans un magasin indiqué dans le guide du routard, « Forbidden Planet ». Je me sens comme un geek, ou plutôt un mec normal entouré de geek, car ce magasin vend des figurines, des jouets pour adulte représentant des personnages célèbres de films tout aussi célèbres (Yoda, Star Trek, Final Fantasy…). Ce magasin est génial, j’y achète 2 pins à l’effigie de Cartman. Un pour mon frère, un pour moi.
Mes pas me mènent ensuite dans Chinatown, c’est superbe, le dépaysement est total. Puis je remonte vers Covent Garden Market, ou plutôt tous les chemins de Soho mènent à Covent Garden Market. Car 2 fois je me suis perdu, 2 fois je me suis retrouvé en face de ce marché. Ce marché na pas changé, les temps passent mais cette place reste la même, ses comédiens y compris. Là je m’aperçois que je suis proche de la National Gallery, je vais donc y faire un tour. C’est barbant je repars. Bien que je reconnaisse le talent des peintres exposés, je n’ai pas été réceptif aux œuvres.
Vers 18h j’ai faim, je vais donc manger à Chinatown dans un buffet à volonté, chez Mr Wu ça s’appelle ! Recommandé par le guide du routard bien sur. C’est dégueulasse, horrible, rien n’est bon et le choix est limité. A peine arrivé, déjà reparti. 10 livres de perdu. J’en rigole encore tellement je me suis fait baiser. A bannir ! C’est la première fois de ma vie, que je ne me blinde pas l’estomac de chinoiseries lors d’un buffet à volonté, connaissant l’homme, vous vous poseriez des questions. Oui. C’était vraiment pas bon.
20h retour a l’auberge, pause télé en salle commune, puis bar, ça boit beaucoup les anglais, du coup on s’adapte forcément. Quoi, qui a dit qu’il y avait des anglais dans mon auberge ?
Demain ce sera ce qui été prévu aujourd’hui, le quartier de Chelsea et South Kensington.
5e jour : Science Museum & Chelsea
Le réveil est de plus en plus dur. J’ai l’impression d’être en randonné dans les Pyrénées. Mes jambes sont lourdes et le fait d’avoir discuté une bonne partie de la nuit avec un de mes colocataires Australien, d’origine japonaise, n’arrange pas les choses. Mais bon, le programme a déjà été décalé une fois, ce qui a bouleversé la matrice, donc ne tentons pas le diable. Après tout on est courageux, mais pas téméraire. De plus le métro est en réparation tout le week-end. Forcément, ils réparent les rames une fois tous les 10 ans, donc fallait prévoir que ça tomberait ce week-end, je vous ai pas raconté la grève des transports la première fois que j’ai visité New York, ça c’était jamais produit avant qu’ils disaient… et après on ose encore douter quand je prétends ne jamais avoir de chance. Mais bon cette œuvre du démon pour me faire changer d’avis quand à l’itinéraire de la journée, n’y changera rien. Je pars donc à pied pour Chelsea.
Première halte au musée de la science dans le quartier de South Kensington. Dans l’ensemble la visite était bien. Un spécial coup de cœur pour les miniatures de bateaux exceptionnel. Direction ensuite Chelsea via Sloane Avenue, pour visiter le musée de la guerre.
Le quartier est magnifique, on voit que les gens vivant ici on de l’argent, mais je suis quand même déçu car il n’y a pas un fanion du club de foot du même nom. Pourtant ils ont gagné le championnat cette année. Le musée de la guerre était bof, enfin peut-être que la fatigue y était pour beaucoup.
Après tous ces miles, pause déjeuner sur les bords de la Tamise, en face de Battersea Park. Pas eu le courage de traverser le pont (enfin si, après manger). S’en suis une heure de visite dans le quartier avant de remonter sur Kensington Garden. L’anglaise locale est vraiment mignonne, les riches ont bon goût.
Puis retour à l’auberge, il y a la finale de la ligue des champions ce soir, se serait dommage de la louper.
L’itinéraire de demain sera, pas la moindre idée. On est dimanche c’est le jour du seigneur non ? On est censé rien faire ? Enfin je crois. Ce sera donc improvisation au réveil.
6e jour : le British Museum
La journée commence très mal, il est 1h du matin lorsque mes nouveaux colocataires débarquent. Ils sont mexicains (je m’en rends compte plus tard dans la matinée), 2 garçons et une fille. Je dirais la trentaine environ. Ils font un boucan d’enfer, je ne sais pas si c’est carnaval à Mexico en ce moment et que déçu de le louper, ils organisent le leur dans Ma chambre. Mais ils n’ont aucun respect pour ceux qui dorment, j’ai qu’une envie c’est de les tuer. Ne pouvant le faire, je me jure à moi-même de les réveiller en fanfare le matin.
Manque de bol, il n’est que 8h quand ils se réveillent, je dors encore, enfin plus pour très longtemps. Ils me font le 2e acte du carnaval, je maudis le Mexique et ses habitants. Depuis qu’ils sont arrivés notre chambre ressemble d’ailleurs à leur pays, c’est une vraie poubelle, leurs affaires trainent partout. S’ils me refont le coup ce soir, j’achète un gun demain. J’irais sans doute en prison après les avoirs liquidés, mais dite aux medias que ça en valait le coup !
Après cette courte nuit et le réveil aux aurores, je décide d’aller visiter le British Museum. Mais étend donné que la journée commence très tôt, merci aux mexicains, il n’est que 10h30 quand je quitte le « bidon ville », je décide d’aller au musée en passant par Regent’s Park.
Ce parc est extraordinaire, seul le bruit des oiseaux et des fontaines trouble le silence qui y règne. Les parterres de fleurs sont sublimes, un vrai havre de paix dans Londres. Il ne manque qu’un peu de musique classique sortant de haut parleur pour se croire dans un jardin céleste abandonné du temps. Cependant ne trouvant pas de quoi pique-niquer, je décide de reprendre ma route vers le musée. En chemin je m’arrête dans le Bloombury Garden pour manger. Ce parc est aussi très calme.
C’est donc après ce déjeuner que je me lance dans la visite du musée. Pour cela je m’aide du guide du routard, suivant le parcours de 3h qui y est indiqué. Fidèle à ce que j’ai pu lire à son sujet, ce musée est grandiose. La visite terminée je fais une pause dans le parc ou j’ai mangé pour profiter du soleil. Il faut dire que depuis 3 jours, le ciel est bleu sans un nuage, et la température extérieure avoisine les 25°C. J’ai regretté plusieurs fois de ne pas avoir pris de short. Mais franchement qui aurait pu prévoir un tel temps en mai ?
Pour le retour je décide de passer par Oxford Street, on est Dimanche tous les magasins sont ouverts. J’en profite donc pour acheter quelques produits locaux. Je suis crevé, la route est interminable et le monde dans la rue oppressant, j’ai qu’une hâte : rentrer.
Ce soir ce sera pas la fête dans la pièce commune, mais dodo, si les mexicains ne s’en mêlent pas.
Demain pour mon dernier jour ce sera Nothing Hill.
7e jour : une rencontre inquiétante
Aujourd’hui est le dernier jour de visite, donc le dernier chapitre de cette aventure. Puisque demain je me contenterai de remonter tranquillement sur St Pancras pour y attendre mon train. Cependant comme dans toute bonne histoire, le dernier chapitre est sujet à rebondissement. Tout bon livre aussi petit soit-il, doit surprendre son lecteur sur la fin et terminer avec son lot d’action et de sueur froide pour le héros, en l’occurrence moi. Rassurez-vous, ce livre n’échappe pas à la règle. Car ce qui commença comme un jour de visite des plus banales, se transforma rapidement en comment me réveiller demain avec mes 2 reins. Ou plutôt pour ne pas faire dans le dramatique, comment arriver à semer ce Stalker. Je vais donc, du mieux que je peux, essayer de finir à l’Américaine cette histoire commencée il y a 7 jours. Commençons donc ce palpitant récit par le début.
Il est 8h quand la trompette mexicaine sonne, quelques secondes plus tard, toute la chambre est debout. C’est donc, à l’image d’hier, une journée qui commence tôt. Après avoir mangé et m’être préparé, je quitte l’auberge, il n’est même pas 10h.
Comme prévu la veille je prends la direction de Nothing Hill, m’arrêtant de temps en temps pour regarder mon plan de la ville et ainsi savoir où me diriger. Il est donc environ 10h quand arrêté je regarde mon plan, Mitch passe par-là et me demande où je vais. C’est sa direction il me propose donc de le suivre. Il me parle en Anglais sur le chemin et me demande, parmi toutes ses questions à mon sujet (je pose également des questions à son sujet), si je suis tout seul. Naïvement, en toute innocence je réponds que oui, l’erreur.
Arrivé à Nothing Hill il ne veut pas me lâcher, mais bon, un peu de compagnie alors que je suis seul dans mes visites d’habitude ne me dérange pas. J’apprends donc qu’il vient en France cet été et qu’il serait heureux de me revoir là-bas, donc naturellement me demande mon adresse. On se connait depuis 10min. Je réponds du tac au tac que moi cet été je serai au Japon. Ça tombe bien il est à moitié colombien, espagnol, anglais et japonais. Flute j’aurais du choisir un autre pays, il se lance dans un monologue à propos du Japon où je dois l’avouer je n’ai pas tout compris.
Il me propose ensuite d’aller dans un bar à salsa ce soir, donc que nous passions la journée ensemble. Il me montre l’endroit, c’est un coupe gorge, en plus la piste de danse est au sous-sol, soit disant. Une scène culte de Pulp Fiction traverse mon esprit. Ça devient de plus en plus louche. Pour patienter jusqu’à ce soir et le cours de danse ou soit disant 2 australiennes méga canons doivent venir, il me propose d’aller aux putes ! Oui oui aux putes, activité comme une autre en fin de matinée après tout.
Mais c’est qui ce mec ? Là j’essaie de lui faire comprendre, car je comprends l’Anglais plutôt bien mais ne le parle que moyennement, que j’ai des trucs à faire. Que je suis content de l’avoir rencontré, mais que maintenant je dois partir. Il n’est pas de cet avis. Je lui dis donc que je veux voir la librairie du film coup de foudre à Nothing Hill, me disait qu’une telle activité le rebouterait. Bon OK j’avoue, si je suis venu dans ce quartier, c’est en partie pour voir cette librairie. On a tous le droit de rêver. Mais il n’y a eu aucun de coup de foudre pour moi, quand je vous dis que je joue de malchance. Il m’accompagne.
S’ensuit ensuite 1h de marche forcée dans Portobello Road et Nothing Hill pour essayer de le semer, rien n’y fait il est toujours derrière moi. Je lui dis donc après que je veux voir le Holland Park (premier truc qui m’a sauté aux yeux quand j’ai ouvert la carte de Londres) qui est assez loin. Il veut prendre le bus pour y aller. Je lui explique que j’aime marcher et donc que je veux y aller à pied, il est fatigué je lui fais donc mes adieux pour la 10e fois, mais il ne démord pas et me suit. Ca fait donc environ 1h30 que je l’ai rencontré et qu’il me suit. Toutes mes tentatives pour le semer ont échouées. Il fait tellement chaud d’ailleurs qu’il en a enlevé son t-shirt. Il est petit mais large comme un bœuf à des tatouages et des cicatrices sur une bonne partie du corps. Il aborde également plusieurs filles sur le chemin, qui s’enfuient en le voyant, normal.
N’ayant réussi à le perdre, il est environ midi quand nous pénétrons dans le Holland Park. Ce parc est magnifique des fleurs et des statues bordent les allées. Après une courte visite de ce parc, je lui dis que je dois rentrer à mon hôtel pour faire ma valise. Aucun problème il veut m’accompagner. Là j’en ai vraiment marre.
Je le regarde dans les yeux et lui dit : mec je sais pas qui tu es, ni ce que tu me veux vraiment, mais toi et moi on ne va pas plus loin ensemble ! This is the End !
Il me lance alors un regard noir, vous savez un de ces regards de film de western quand deux Cow Boy s’affrontent en duel, puis sort de sa poche un Beretta. Heureusement que je connaissais ce regard, et que mon attrait pour le cinéma à ce moment-là m’a sauvé la vie ? A n’en pas douter. Car avant qu’il ouvre le feu, je me mets à l’abri derrière un arbre. Ces intensions sont claires, il veut ma peau. Je n’aurais pas dû refuser les putes, je crois que je l’ai vexé.
Je cours donc entre les arbres tout en évitant ses tires répétés, 2 chargeurs y passent, puis plus de munition. Il sort alors un couteau papillon Benchmade modèle 42, ce n’est pas que je suis attentif aux détails dans une telle situation, ni même que je m’y connais en modèle de couteau, mais j’ai pu lire son nom lorsqu’il a voulu me le planter dans l’œil et que d’un réflexe qui aurait rendu jaloux n’importe quel acteur hongkongais, tant ma technique et souplesse frôlaient la perfection, j’ai esquivé.
Il se jette alors sur moi, le coup vient de la gauche, je me baisse, puis un 2e je l’évite (rappelez-vous l’acteur hongkongais jaloux). Tout en évitant les coups répétés je me place dos au soleil, vieille technique sioux, afin d’aveugler son adversaire pour le battre, puis ramasse un peu de sable et attend le moment opportun pour contre attaquer. Il est à noter à ce moment du récit, pour toi le lecteur avisé, que la vieille ruse de sioux à midi, n’est peut-être pas des plus efficaces, mais ma passion pour les Pokémons m’a permis d’apprendre la technique « jet de sable » pour aveugler son adversaire. Cependant il ne faut jamais se fier aux apparences.
Mon astuce ne manque donc pas, le soleil vient à l’éblouir. Ne jamais douter d’un sioux. J’envoie un mawashigeri dans sa main droite, Jet Lee n’a qu’à bien se tenir, le couteau s’envole, je prends ensuite appui sur ce même pied et enchaine un coup de pied retourné « la torpille du sud sous un ciel d’été » pour les connaisseurs, direct dans le thorax. Tout se passe très vite, mais j’ai l’impression que le temps s’est arrêté et que nous sommes, lui comme moi, au ralenti. Moins d’une seconde plus tard il tombe sur le sol dans un lourd fracas. Mais se relève aussitôt et enchaine avec une pluie de coups de poing. Je me protège en attendant le moment propice. Là, une ouverture. Uppercut du droit, il titube en reculant d’un pas, j’en profite pour libérer le contenu de ma main gauche dans ses yeux. Aveuglé par le sable il se met à hurler, il a compris qu’il était fait. J’enchaine, coup de genoux dans le plexus, coup de coude dans la nuque. Il tombe. J’en profite pour sortir ma baguette magique toute neuve achetée chez Oliver quelques jours plus tôt, une baguette de 110cm, bois de hêtre polie, 850g, vendue avec un gant et une balle. Et la Kadoum, prise de doigt Wuxi enseignée par Shifu… Euh, non, je me trompe d’évènement. « Wingardium Leviosa ». Grand coup sur la tête ! Le voilà flottant vers le paradis. Il ne se doutait pas qu’il avait affaire à un Serpentard, oui, j’ai fait le test sur Pottermore.
Rien de quoi je ne puisse être fière, je n’ai fait que ce pourquoi j’avais été entraîné, maudissant Rico et ses sbires qui ne me laissait jamais en paix… je me rappelle avoir lu quelque chose comme ça à la fin d’un Batman.
En fait ça c’est pas vraiment passé comme ça. Il a dit bonjour à un mec aussi louche que lui puis c’est étendu dans l’herbe du parc. J’en ai profité pour prendre le virage juste à coté. J’ai couru jusqu’à la sortie (technique populaire du run fast, run far, classique mais efficace, adaptée aux gauchers comme aux droitiers), pour qu’il ne me rattrape pas.
Tout est bien, qui fini bien. Le reste de la journée fut, un peu d’internet au V&A muséum, balade et pique-nique dans Kensington Garden, puis dodo.
Au final j’aurais visité Nothing Hill accompagné d’un type louche. La leçon à retenir de cette journée est la suivante : quand votre mère vous parle écoutez-la, car ce qu’elle raconte, ce ne sont pas que des légendes urbaines.
Conclusion de ma semaine à Londres
Dans l’ensemble, cette semaine dans la capitale anglaise fut très agréable, mais la prochaine fois j’essaierai de ne pas partir seul, car on a beau discuter avec du monde sur place ça ne suffit pas. Ne pas oublier son MP3 également et si possible prendre un PC portable, histoire de faire comme tout le monde.
Ma semaine à Londres tout compris, du transport, à l’hébergement, la nourriture, la boisson et les visites m’a coutée un peu plus de 250€. Qui dit mieux ? Voici le détail de mes dépenses :
- 60€ de transport Eurostar (il y avait une promotion SNCF)
- 120€ d’hébergement
- 37€ de transport local
- 50€ pour me nourrir (1 repas par jour aux alentours de 17h car je prenais un copieux petit déj plus quelques bières le soir). M&S est votre meilleur allié, leurs salades sont super bonnes et vraiment pas chères.
Si j’ai préféré me concentrer sur des activités gratuites c’est parce que c’était ma 4e fois à Londres et que j’avais déjà tout fait, mais aussi pour prouver qu’on peut faire plein de choses à Londres si on est étudiant, sans beaucoup de moyen et qu’on part dans une optique de visite culturelle. Choisir une auberge de jeunesse avec un bar, voire une discothèque permet également de rencontrer des personnes très intéressantes sans se ruiner, en plus votre chambre est juste au-dessus (à bon entendeur). Perso je suis parti sur un coup de tête, organisant mon voyage une semaine avant, uniquement parce que j’ai reçu un mail SNCF avec une promotion aller-retour pour Londres, je sais, je suis un bon consommateur.
J’ai donc deux conseils à vous donner :
- Manger des salades M&S
- Faites un tour dans le magasin A&F qui est énorme !
- Ne négligez pas votre entrainement physique si tout comme moi, vous souhaitez être aussi fort que Chuck Norris et Bruce Lee réunis !
Quel temps fait-il à Londres en ce moment ?
Si j’ai plutôt eu de la chance pour un mois de mai, qu’en est-il du temps londonien en ce moment ?
Vent : 3.4 km/h
Humidité : 67%
3°C
- Vendredi Demain 6 °C
- Samedi 8 °C
Les voyageurs ont laissé 6 avis
Et bien ! Je suis allé à Londres il y a 2 ans mais je n’ai pas connu tant de péripéties. J’ai bcp aimé la façon de raconter même si on relevait de l’ordre de la fiction à certains endroits.
250€ est un budget ridicule, incroyable que l’on puisse tenir 1 semaine dans la capitale anglaise avec si peu. D’autant plus que le Livre Sterling est plus cher ! Bien joué en tout cas.
Bonjour, quel est le musée gratuit que vous avez préféré ?
Plusieurs fois vous dites qu’une recommandation de votre guide ne vous a pas plu. Dans l’ensemble recommanderiez vous votre guide de voyage même si 2 ou 3 choses n’ont pas été à votre goût, ou non ?
Bonjour Romain,
Je suis parti avec 2 guides, le guide du routard et le guide Lonely Planet. Je vous recommande plus le guide du routard. Le guide Lonely Planet était vraiment décevant.
Pour ce qui est des musées tout dépend de vos goûts, mais je vous recommande le British Museum qui est l’un des plus grands et plus beaux du monde (avec le Louvre et le Metropolitan Museum de New York).
Sinon j’ai beaucoup aimé le musée de la science, en partie car j’aime beaucoup les maquettes et en réalise de temps en temps. J’arrive donc à reconnaître le travail formidable qu’elles ont demandé. Mais tout le musée en soi est très bien. Le Tate Museum reste une expérience sympa également.
Je vous recommande ce site: http://www.visitlondon.com/fr/tag/free-attractions
Pour trouver un musée qui correspond à vos goûts, y en a tellement^^!
C’est bien la première fois que je vois quelqu’un qui ne recommande pas le Lonely Planet. Généralement, ce guide est apprécié car bien plus complet que le guide du routard. En + les adresses type resto ou hôtels sont souvent + abordables.
Par rapport à la destination abordée, Londres, donc, j’y suis déjà allée plusieurs fois pour faire du shopping. Je recommande particulierement la periode des soldes ou on peut faire de bonnes affaires.
Pfiou, j’aurais mis du temps mais j’ai réussi à finir ce récit. Le style change de ce qu’on lit habituellement sur le blog, c’est assez marrant. Il en faudrait plus souvent des comme ça, je trouve ça ludique et on apprend des choses autrement. Bien joué en tout cas niveau budget car Londres ça coûte assez cher en général et là je dois dire que tu as bien géré.
Bonjour!
Je suis unpeu (beaucoup) en retard, mais j’aimerais en savoir + sur votre hébergement. J’aimerais faire cette année avec des amis un tour à Londres pour également petit budget, mais je ne trouve pas du tout vos prix pour le logement, lorsque je me rend sur Equity Point London. C’est possible d’avoir des infos ou des conseils pour un logement aussi peu cher que celui que vous avez eu la chance de trouver?